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Effets néfastes des mycotoxines : comment lutter ?
Troubles de la santé des animaux, baisse des performances et dommages économiques sont des conséquences directes en élevage lors d'une contamination aux mycotoxines. Parce que les risques de contamination aux champs ou au silo sont permanents et que les fourrages et les matières premières représentent jusqu'à 80% de la ration alimentaire, adopter une gestion du risque est indispensable.
Mal évaluer la présence de mycotoxines
n'est pas facile à digérer
Une menace variée
Les mycotoxines sont des toxines produites par des champignons microscopiques localisés sur les végétaux. Un champignon peut produire plusieurs types de mycotoxines et chacune peut être produite par différents champignons. On dénombre plus de 400 types de mycotoxines. Cette diversité se retrouve à l’échelle mondiale et aucune zone géographique n’est épargnée. On constate une forte prévalence de trichothécènes, zéaralénones et fumonisines. Sous climats tropicaux, ce sont les aflatoxines, très à risque pour l'Homme, qui viennent s'ajouter à la liste.
Réaction aux stress et pratiques culturales
Les mycotoxines se développent au champ, lors de la récolte, du transport et du stockage. Elles sont issues d’une réaction de défense du champignon face à un stress : fortes variations de températures, humidité, pH, manque d’oxygène, etc. Certaines pratiques culturales favoriseraient leur développement. Une fois installées, elles sont résistantes aux variations de températures et de pH et sont chimiquement stables.
Une association aux effets néfastes démultipliés
Un niveau élevé de mycotoxines réduit les résultats zootechniques où chaque famille produit des effets spécifiques sur les animaux. La liste des mycotoxines recensées n'est pas exhaustive, on en découvre régulièrement, et des études sont menées en continu pour mieux appréhender l'ensemble de leurs effets. Les seuils de risque sont identifiés lors de contamination par une seule mycotoxine mais lors de présence simultanée entre elles, ce sont des conséquences négatives démultipliées que l'on retrouve sur la santé et les performances.
Lutter efficacement sur le long terme
La prévention sur le long terme est un levier essentiel dans la lutte contre les mycotoxines. Elle se traduit notamment par la mise en place de pratiques
agronomiques et de conservation adaptée. Au sein des élevages à risque, il est également recommandé d’utiliser des capteurs de mycotoxines qui seront
mélangés à l’aliment tout au long de l’année : leurs composants naturels vont neutraliser l’action des mycotoxines.
Capter et fixer les mycotoxines
Des substances adsorbantes captent les mycotoxines et neutralisent leur toxicité. Leur efficacité varie selon la structure et la polarité de la mycotoxine. Ces substances sont généralement des argiles, du charbon actif, des levures ou produits dérivés. Ce mode d’action est le plus courant dans la lutte contre les mycotoxines.
Processus de désactivation
En complément du captage des mycotoxines, des enzymes produites à partir de micro-organismes permettent une bio transformation afin de désactiver les mycotoxines au niveau du tube digestif. Cette méthode est notamment efficace sur les mycotoxines présentes à forte concentration. Chez les ruminants, la flore du rumen a une capacité de désactivation naturelle qui peut être boostée par l'ajout de levures vivantes. Pour les monogastriques, la lutte contre ce risque repose uniquement sur l'ajout d'un produit.
Identifier avant de traiter
Nous avons mis au point des solutions spécifiques aux problématiques de chaque espèce, qui ciblent soit un spectre large de mycotoxines ou au contraire un type ciblé. Cette précision nous permet de répondre à votre situation, que la contamination soit faible ou élevé, mais pour cela les données sont importantes.
Etape 1 : Analyse de la matière première*
Une analyse est indispensable pour identifier et traiter la ou les mycotoxines en présence. La détection est réalisée en 48 h avec un premier diagnostic. L’analyse avec la méthode Antigènes/Anticorps (test semi-quantitatif) permet de détecter Zéaralénone, Déoxynivalénol, T2 HT2 et Fumonisine.
* Des tests complémentaires (analyses HPLC/MS) sont réalisés si nécessaire en partenariat avec LABOCEA, laboratoire accrédité, référence française dans la
recherche sur les mycotoxines.
Etape 2 : Préconisations et suivi zootechnique
Vitalac offre un service expert pour évaluer les risques et apporte un conseil sur la démarche à adopter en fonction des niveaux de contaminations, des synergies et des seuils de toxicité selon l’espèce concernée